mercredi 10 janvier 2007

Gratuit, vous avez dit gratuit ?

On peut se demander comment Skype peut-être un service gratuit, aujourd'hui l'offre de Skype permet non seulement de communiquer d'ordinateur à ordinateur via une connexion haut débit mais aussi de communiquer de son ordinateur vers un téléphone fixe, un téléphone mobile en france et à l'étranger.
Gratuite jusqu'au 31/12/2006 la possibilité de téléphoner via son ordinateur sur les téléphones fixe en france est aujourd'hui devenue payante. Certes le tarif annoncé semble compétitif mais il est payant.
La stratégie de Skype en france est de pénétrer un marché neuf le plus rapidement possible et ainsi d'accroitre le nombre d'utilisateurs (ils étaient déjà 5 millions d'adeptes en france en septembre 2006), ces nouveaux utilisateurs sont de potentiels clients qui passeront ensuite des appels payants vers l'international ou les numéros de téléphone fixe.

Bien qu'encore jeune (la société a été créée en août 2003, Skype a vu son nombre d'utilisateurs se démultiplier, passant de 4,1 millions d'utilisateurs au premier trimestre 2004, à 32,9 millions au premier trimestre 2005 et à 44,1 au deuxième trimestre 2005. Cela représente une moyenne de 150.000 nouveaux inscrits par jour à travers les 225 pays dans le monde où la technologie est disponible.Sur cette base de clients, quelque 2 millions sont abonnés aux différents services payants proposés par l'éditeur.

C'est précisément sur cette activité - transformer ses utilisateurs gratuits en consommateurs de services premium - que Skype compte pour amplifier de manière exponentielle son chiffre d'affaires. La société, qui a enregistré un chiffre d'affaires de 7 millions de dollars en 2004, brigue une fourchette comprise entre 50 et 60 millions de chiffres d'affaires en 2005, et plus de 200 millions pour 2006.

mardi 9 janvier 2007

Tout savoir sur l'IMS

Qu'est-ce qu'un IMS ?

Un IMS, pour IP Multimedia Subsystem en anglais ou sous-système IP multimédia en français, renvoie à une architecture réseau standardisée conçue pour permettre aux opérateurs de téléphonie de délivrer des services multimédia, à la fois par le biais de réseaux fixe et mobile. Il peut s'agir de services de transfert de voix, de vidéos, de messagerie instantanée, de jeux interactifs, de partage de contenus, de conférence sur le Web, du push to talk...

Elle vise aussi à rendre ces applications disponibles, moyennant d'éventuels ajustements, quel que soit le mode d'accès : large bande (DSL, câble), mobile (GSM/GPRS ou UMTS), ou commuté (RTC, Numéris).

Comment fonctionne t-il ?

L’IMS est une architecture standardisée Next Generation Networking (NGN) pour les opérateurs de téléphonie, qui permet de fournir des services multimédias fixes et mobiles.

L'IMS repose sur une évolution du protocole UMTS (3G version 5) conçue pour supporter une surcouche réseau indépendante du type d'accès : large bande (DSL, câble), mobile (UMTS, GSM/GPRS), WLAN, ou commuté (RTC, Numéris).

Ce système utilise la technologie VoIP basée sur le protocole SIP fonctionnant sur un protocole standard IP.

IMS assure la connexion entre les différentes infrastructures réseau en présence, et contrôle les sessions et appels, voix et multimédia. Dans cette optique, l'IMS gère à la fois les flux voix et données.

Séparant le contrôle des transactions de la gestion de leur transmission, l'IMS permet de gérer des échanges point à point en présentant toutes les garanties nécessaires à l'acheminement de services multimédia. Pour ce faire, il utilise notamment le protocole SIP (Session Initiation Protocole).

IMS fait véritablement converger l’Internet et le monde de la téléphonie cellulaire ;

Il utilise les technologies cellulaires pour fournir un accès en tout lieu, et les technologies Internet pour fournir les services.


Une architecture pour supporter la convergence fixe/mobile :

IMS a été conçu à l'origine pour les réseaux mobiles, mais avec l'ajout provenant du TISPAN dans la version 7, les réseaux fixes sont également supportés. On appelle cela la convergence Fixe/Mobile (FMC), qui est devenu une des tendances clés de l'industrie des télécoms en 2005

Le comité Tispan, de l'ETSI (European Telecommunications Standards Institute), détermine comment les réseaux traditionnels se raccrochent au modèle IMS. Tispan représente la fusion des comités SPAN (normalisation des réseaux fixes) et Tiphon (voix sur IP). Il est présidé par Alain Le Roux (France Télécom).

La vision est que les utilisateurs aient un seul téléphone avec un numéro, carnet d'adresse et répondeur. Tirant parti du faible coût et du haut -débit de leur ligne fixe personnelle ou professionnelle. Tout en profitant de la mobilité offerte par le réseau de téléphone mobile. Cela inclue également un routage transparent des appels entre ligne fixe et réseau mobile.

Quels sont les opérateurs engagés sur ce terrain ?

France Télécom s'est engagé assez tôt sur le front des technologies IMS. L'opérateur s'est notamment allié dans cette optique à Alcatel (pour la partie fixe), Siemens (pour les mobiles), Nortel (pour le domaine entreprise), Ericsson (pour le résidentiel). Le groupe a mis en place un laboratoire d'interopérabilité pour tester les équipements dans la perspective de futurs projets.

La plupart des grands opérateurs internationaux sont tous, à des degrés divers, engagés dans des projets d'IMS. L'américain Cingular est d'ores et déjà opérationnel. C'est également le cas de SBC. Et Telecom Italia planche sérieusement sur la question pour les services de convergence fixe et mobile. Enfin, BT a annoncé l'intégration de l'IMS dans le plan global de renouvellement de son réseau.

Voici une application IMS :



Remarques :

Les terminaux IP peuvent être SIP, H323 ou MGCP (Media Gateway Control Protocol).

La partie réseau traditionnel est prise en compte par les mécanismes définis par le comité Tispan.

Elle comprend le RTC, ainsi que les premières générations de DSL à base d'ATM, et non d'IP.

Connaître les terminologies de la Téléphonie sur IP

Pourquoi distingue-t-on téléphonie sur IP (ToIP) de la voix sur IP (VoIP) ?

La voix sur IP regroupe l'ensemble des techniques permettant de faire transiter de la voix sur un réseau informatique. La voix sur IP comprend ainsi les communications de PC à PC. Pour ce type de communication, chaque utilisateur doit disposer d'un logiciel approprié. Si la connexion passe par le réseau Internet, on parle alors de ToIC, la téléphonie par Internet. Deuxième catégorie de voix sur IP, les communications de PC à téléphone (PC to Phone). Dans les deux cas, le PC communicant est appelé Softphone, terme qui insiste sur l'émulation du PC en téléphone grâce à un logiciel.

La ToIP s'inscrit dans la troisième catégorie de communications en voix sur IP, les échanges de téléphone à téléphone. Les postes sont alors baptisés IP-Phone pour les distinguer de leurs homologues standards. Un téléphone IP doit en effet être alimenté par courant au contraire des téléphones classiques. Il est capable de numériser la voix pour la transmettre sur des réseaux IP et peut, à l'inverse, rassembler les paquets entrants pour interpréter la voix reçue. La téléphonie sur IP circule sur des réseaux privés - LAN ou VPN - ou publics.

Qu'est ce que l'IPBX, l'IP Centrex, la passerelle IP ?


L'IPBX, ou PABX-IP, est un autocommutateur compatible avec la ToIP. Il permet, comme un commutateur téléphonique standard, d'établir une communication téléphonique entre deux abonnés distants, remplissant ainsi le rôle des anciennes opératrices. A l'intérieur d'une entreprise, l'IPBX définit le routage des paquets pour que la communication parvienne au bon poste de l'entreprise. Un PABX-IP peut être soit un autocommutateur auquel l'entreprise ajoute une carte d'extension IP, soit une machine nativement IP. Un autocommutateur IP sert de serveur de messagerie, capable de stocker l'historique des communications ou éventuellement des messages.

L'IP Centrex est une offre d'externalisation de l'autocommutateur IP destinée en premier lieu aux PME. Les principaux avantages de l'IP Centrex proviennent de l'administration du réseau simplifiée car elle revient au prestataire et à un coût initial nul par rapport à l'achat d'un PABX-IP.

Enfin, les passerelles IP servent de liens entre les réseaux téléphoniques commutés (RTC) des lignes standards et les réseaux IP. Moins chers qu'un PABX-IP, ils permettent de relier une partie du réseau interne de l'entreprise qui n'aurait pas migré vers la téléphonie IP.

Et l'IP/PSTN ?
Le sigle anglais PSTN correspond à Public Switched Telephone Network, soit réseau téléphonique commuté (RTC) public en français. Un équipement IP/PSTN représente tout élément capable de convertir des conversations dans les deux sens, à la fois de l'IP vers le RTC et du RTC vers l'IP, comme par exemple les IP-Phones, le PABX-IP ou les passerelles IP.

VoIP en 5 questions

La voix sur IP, qu'est-ce que c'est ?
La technologie de "Voice over Internet Protocol" (VoIP) permet de faire passer la voix sur un réseau utilisant le protocole IP. Un réseau fonctionnant sous ce protocole échange des "paquets" à l'occasion d'une "session". En plus des informations traditionnellement transmises par IP (données, vidéo), l'idée est donc de véhiculer - après l'avoir numérisée - la voix en la considérant comme une application à part entière que le réseau doit gérer.

Qu'est-il possible de faire avec la voix sur IP ?
Une fois les fondamentaux de la VoIP posés, il est possible de décliner la technologie de multiples manières. La téléphonie sur IP apparaît comme l'une des principales applications. Elle peut avoir lieu entre deux PC, entre un PC et un téléphone ou entre deux téléphones et ce, via le réseau Internet ou le réseau d'une entreprise. Le fax par IP fait également partie de la panoplie, tout comme la messagerie unifiée qui permet de gérer indifféremment messages vocaux, courriers électroniques, fax ou SMS. Enfin, l'échange de vidéos est lui aussi rendu possible par ce biais (video over IP), ce qui signifie que les vidéo-conférences et les services de vidéo à la demande sont notamment possibles.

Pourquoi le secteur de la relation client est-il particulièrement friand de cette technologie ?
Le secteur de la relation client (CRM) bénéficie de la capacité apportée par la technologie à créer des centres d'appel virtuels, d'où une gestion souple des positions et des téléopérateurs De plus, l'intégration accrue de la téléphonie aux outils informatiques et l'émergence de nouveaux canaux de communication tels que le "chat", la co-navigation et le "click to talk" (clic sur un bouton établissant une communication vocale entre un internaute et un opérateur) multiplient les occasions de mieux servir les clients.

Quels sont les inconvénients de la VoIP ?
Comme toute technologie jeune, la VoIP souffre encore de problèmes de qualité de transmission. Cela tient tout d'abord à la numérisation de la voix et à son transport par paquets. Si certains d'entre eux arrivent en retard ou s'égarent en route, la voix s'en trouve immédiatement déformée. Autre désagrément, l'effet "décalé" où la voix d'une personne arrive avec un léger retard à son interlocuteur ce qui, en milieu professionnel, présente quelques désavantages.

Quel futur pour la VoIP ?
La voix sur IP est promise à un bel avenir si l'on en juge par les prévisions des cabinets spécialisés. Les logiciels de téléphonie sur IP (reliant deux PC entre eux, selon le principe du peer to peer) fleurissent, accompagnés d'offres commerciales concrètes (notamment Skype) ce qui réjouit les particuliers et les entreprises. Par ailleurs, le couplage entre la voix sur IP et les réseaux locaux sans fil (Voice over Wi-Fi ou VoWLAN) laisse espérer toujours plus de déclinaisons de la technologie mais cette fois, de manière mobile.

ToIP & VoIP en quelques chiffres ...

- son volume:

globalement, la VoIP compte désormais en France 4,8 millions d'abonnés, soit 40% des abonnés haut débit. Le volume des communications natives VoIP a représenté 4,38 milliards de minutes au deuxième trimestre 2006 (+143% en un an, source Arcep) ;

- son ancrage:

le nombre d'abonnements VoIP a augmenté de 3 millions en un an. Les abonnements à un service de téléphonie sur IP ont enregistré une croissance de 149,6% entre les deuxièmes trimestres 2006 et 2005;

- son leader:

2,6 millions de téléchargements de Skype en France en 2005, sur un total de 200 millions dans le monde et 75 millions d'usagers. Le logiciel de téléphonie sur IP (ToIP) est utilisé à 30% pour des besoins professionnels. La moitié des abonnés sont des petites entreprises de moins de 10 salariés;

- son adhésion:

17% des moyennes et grandes entreprises ont déjà mis en oeuvre une solution de ToIP, et 50% ont commandé des études sur ce sujet ;

- les freins:

pour 41% des entreprises, le frein principal au passage à la VoIP est la méconnaissance de la technologie, et le manque de visibilité sur ses avantages potentiels ;

- les attentes:

48% des entreprises espèrent réaliser des économies de plus de 10% sur leur facture téléphonique.

Source : ZDNet, nov. 2006